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Ouest France Bretagne : Exposition à Rennes : l’étrange sarabande des damnés de la terre de William Kentridge (by Ambre Lefèvre)

 

Exporama à Rennes : une œuvre, une histoire. Jusqu’au 18 septembre, l’exposition Pas sommeil, la fête dans tous ses états se déroule dans trois lieux rennais, les Champs Libres, Le Musée des Beaux-Arts et le Fonds régional d’art contemporain Bretagne, dans le cadre du rendez-vous annuel d’art contemporain.

« More sweetly play the dance », installation vidéo de William Kentridge, 2015. | JORGE DAS NEVES – COURTESY DE L’ARTISTE ET MARIAN GOODMAN GALLERY

Un homme danse et virevolte d’un écran à l’autre, tandis que la musique résonne. Un autre s’avance et jette des feuilles au vent, suivi par une silhouette portant un drapeau, avant d’être rattrapé par une fanfare empreinte de gravité… Voici quelques-unes des scènes auxquelles le visiteur pourra assister en découvrant l’œuvre monumentale de William Kentridge à l’occasion de l’exposition Pas sommeil à Rennes. Huit écrans, immenses, donnent à voir sa création vidéo panoramique, intitulée More sweetly play the dance​.


Un homme danse et virevolte d’un écran à l’autre, tandis que la musique résonne. Un autre s’avance et jette des feuilles au vent, suivi par une silhouette portant un drapeau, avant d’être rattrapé par une fanfare empreinte de gravité… Voici quelques-unes des scènes auxquelles le visiteur pourra assister en découvrant l’œuvre monumentale de William Kentridge à l’occasion de l’exposition Pas sommeil à Rennes. Huit écrans, immenses, donnent à voir sa création vidéo panoramique, intitulée More sweetly play the dance​.

Immersion totale

Installée aux Champs Libres et occupant toute une pièce, cette fresque de 40 m offre une immersion totale, tant visuelle que sonore. C’est une plongée dans la virtuosité technique et le foisonnement esthétique de William Kentridge​, se réjouit Yves-Marie Guivarch, chargé de programmation aux Champs Libres. L’artiste sud africain mêle prises de vue réelles, ombres portées et séquences d’animation pour faire vivre sous les yeux du spectateur une procession à la fois joyeuse et sombre.

Des malades poussent leur perche à perfusion, des squelettes sautillent, des travailleurs ploient sous leur fardeau : ce défilé de personnages hétéroclites dans un décor presque postapocalyptique interpelle. Au nom de quoi marchent toutes ces silhouettes ? Qui poursuivent-elles ? Le visiteur est amené à s’interroger sur le sens de ce cortège, qui rappelle les danses macabres du Moyen-Âge, peintures sur lesquelles des squelettes emmènent joyeusement les humains vers la mort. William Kentridge développe ici l’idée du soulèvement, des damnés de la terre qui se révoltent contre tous leurs oppresseurs, dans une ambiance qui reste enjouée​, explique Yves-Marie Guivarch.

L’installation vidéo « More sweetly play the dance » de William Kentridge plonge le spectateur en immersion. | JORGE DAS NEVES – COURTESY DE L’ARTISTE ET MARIAN GOODMAN GALLERY


Un homme danse et virevolte d’un écran à l’autre, tandis que la musique résonne. Un autre s’avance et jette des feuilles au vent, suivi par une silhouette portant un drapeau, avant d’être rattrapé par une fanfare empreinte de gravité… Voici quelques-unes des scènes auxquelles le visiteur pourra assister en découvrant l’œuvre monumentale de William Kentridge à l’occasion de l’exposition Pas sommeil à Rennes. Huit écrans, immenses, donnent à voir sa création vidéo panoramique, intitulée More sweetly play the dance​.

Immersion totale

Installée aux Champs Libres et occupant toute une pièce, cette fresque de 40 m offre une immersion totale, tant visuelle que sonore. C’est une plongée dans la virtuosité technique et le foisonnement esthétique de William Kentridge​, se réjouit Yves-Marie Guivarch, chargé de programmation aux Champs Libres. L’artiste sud africain mêle prises de vue réelles, ombres portées et séquences d’animation pour faire vivre sous les yeux du spectateur une procession à la fois joyeuse et sombre.

Des malades poussent leur perche à perfusion, des squelettes sautillent, des travailleurs ploient sous leur fardeau : ce défilé de personnages hétéroclites dans un décor presque postapocalyptique interpelle. Au nom de quoi marchent toutes ces silhouettes ? Qui poursuivent-elles ? Le visiteur est amené à s’interroger sur le sens de ce cortège, qui rappelle les danses macabres du Moyen-Âge, peintures sur lesquelles des squelettes emmènent joyeusement les humains vers la mort. William Kentridge développe ici l’idée du soulèvement, des damnés de la terre qui se révoltent contre tous leurs oppresseurs, dans une ambiance qui reste enjouée​, explique Yves-Marie Guivarch.

L’installation vidéo « More sweetly play the dance » de William Kentridge plonge le spectateur en immersion. | JORGE DAS NEVES – COURTESY DE L’ARTISTE ET MARIAN GOODMAN GALLERY

La révolte par le défilé

Le propos de l’artiste n’est pas asséné, reconnaît-il. L’expérience face à cette œuvre nous laisse pleins de questionnements, traversés par un mélange de révolte et d’énergie. ​Le parcours de William Kentridge éclaire l’engagement de ses œuvres. Né en 1955 à Johannesburg, cet artiste pluridisciplinaire grandit au sein d’une famille qui combat l’Apartheid. Dans ce contexte difficile, la procession offre alors un moyen de contestation collective. Cette forme d’action se retrouve dans de nombreuses œuvres de l’artiste, symbolisant la lutte vers la liberté.

L’installation immersive présentée aux Champs Libres met en lumière l’ambivalence de la fête et du carnaval. La pièce offre un premier aspect allègre mais dont le sous texte est plus dramatique​, souligne Yves-Marie Guivarch. Une double lecture qui est au cœur des œuvres proposées dans l’exposition. Avec le travail de William Kentridge, on danse les larmes dans les yeux ».

Article published on https://www.ouest-france.fr