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Libération : Rétrospective Yoko Ono à la Tate Modern, haïkus d’éclat (by Claire Moulène)

 

Le musée londonien consacre une rétrospective lumineuse à l’artiste plasticienne, coup de projecteur bienvenu sur l’œuvre de cette pionnière de la performance, longtemps caricaturée et réduite à son Beatles d’époux.

Dans la performance «Cut Piece» en 1964, les spectateurs étaient invités à découper les vêtements de Yoko Ono à l’aide de grands ciseaux. (Minoru Niizuma/Yoko Ono)

«Avez-vous vu l’exposition Yoko Ono ? — Non, mais j’ai l’intention de le faire», assure en 1971 un passant, dans un petit film type microtroittoir. Un autre, dérouté, ne l’a malheureusement «pas trouvée» dans les couloirs du MoMA. Et pour cause, contrairement à ce qu’annonçait la réclame pour le «One Woman Show» de Yoko Ono parue dans les pages du Village Voice, l’exposition en question n’existait tout simplement pas. A l’époque, le musée new-yorkais ne faisait pas grand cas de l’artiste japonaise. Laquelle ne s’était pas démontée pour autant, tournant à son avantage et en geste artistique cette mise au ban, en achetant un encart dans la presse et cultivant le mythe de cette exposition imaginaire où elle aurait orchestré un sonore lâché de mouches imbibées de parfum dans les couloirs du musée pour signifier, malgré tout, sa présence, discrète, fleurie, bavarde et, déjà, subversive.

Féministe, pacifiste, écologiste

Il faudra attendre 2012 pour que le musée new-yorkais offre une exposition à Yoko Ono. Il la circonscrira à la seule décennie 1960-1971 précédant l’exposition autoproclamée. En France, c’est le MAC Lyon en 2015 qui célébrait dans la foulée, «et dans la durée», la productivité toujours féconde de celle qu’on peina si longtemps à détacher du spectre de John Lennon, dont elle fut la compagne entre 1968 et 1980, date de son assassinat.

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gabriela ancoYoko Ono